Torse d'Adèle
Auguste Rodin (1840-1917)
Comme le suggère Judith Cladel, amie et biographe de Rodin, ce torse serait une étude pour les cariatides que Rodin exécuta en 1878 à la villa Neptune, sur la Promenade des Anglais à Nice. Mais ce n'est que vers 1889, dans la version finale du tympan de La Porte de l'Enfer, qu'il apparaît, doté du bras droit et de jambes. Ce torse d'Adèle - nom du modèle présumé - trouva par la suite une existence autonome.
Le bras gauche replié en arrière, les jambes coupées au genou qui basculent sur le côté en une torsion rappelant Michel-Ange ou Delacroix, accentuent la cambrure et la sensualité des formes. Il en existe une dizaine d'épreuves en plâtre au musée, ce qui montre l'intérêt qu' Auguste Rodin portait à cette œuvre, point de départ possible de nouvelles compositions ou fragment devenu œuvre aboutie.
Ce « morceau », à l'instar des fragments de sa collection d'antiques, se suffit à lui-même. Lorsqu'Auguste Rodin supprime certains membres de ses figures, c'est pour se concentrer sur l'essentiel et en renforcer le pouvoir d'expression.
Chaque reproduction nécessite un grand savoir-faire et mobilise les équipes du Musée Rodin et ses artisans. C’est à partir des moules officiels des collections du musée que ces reproductions en résine les plus conformes sont éditées. Elles sont ensuite patinées à la main pour leur donner l'aspect du bronze, du plâtre ou encore du marbre.
Enfin, elles sont validées et contrôlées par les conservatrices et conservateurs du Musée Rodin afin de veiller au respect du droit moral.
Les reproductions sont accompagnées d’une notice explicative de l'historique de l’œuvre.
Le sigle et la mention « Reproduction - Musée Rodin » garantissent la qualité et la provenance de la reproduction de sculpture.