Damnée

Auguste Rodin (1840-1917)

L'œuvre de Rodin, et plus particulièrement La Porte de l'enfer, inspirée de La Divine Comédie de Dante, comporte toute une foule de damnés : Damnée accablée, Damnée foudroyée, groupe de deux Damnées... Ces figures, conçues à l'origine dans le cadre de cette Porte, trouvèrent par la suite une existence autonome en étant reproduites ou fondues séparément.

La figure de Damnée présentée ici, au visage à peine esquissé proche de celui de la Sphinge, paraît tourner sur elle-même. D'inspiration très michelangélesque, parfois appelée La Vague, elle est une variante d'un nu masculin dit le Poète.

Rodin choisit de ne pas l'introduire dans le contexte infernal de la Porte et l'utilise dans de nombreux assemblages. Elle apparaît tour à tour à la vertical, presque en apesanteur (La Prophétesse), sous la forme d'une sirène (Triton et Sirène), ou encore ailée, et planant au-dessus d'une composition réalisée à partir de la réduction des têtes et mains des Bourgeois de Calais.

Rodin expérimente avec une infinie liberté toutes les possibilités de cette petite figure, qu'il soumet à des agencements plastiques les plus inattendus. Restés dans le secret de l'atelier jusqu'à la mort du sculpteur, ils sont aujourd'hui les signes avant-coureurs de sa modernité.

Chaque reproduction nécessite un grand savoir-faire et mobilise les équipes du Musée Rodin et ses artisans. C’est à partir des moules officiels des collections du musée que ces reproductions en résine les plus conformes sont éditées. Elles sont ensuite patinées à la main pour leur donner l'aspect du bronze, du plâtre ou encore du marbre.

Enfin, elles sont validées et contrôlées par les conservatrices et conservateurs du Musée Rodin afin de veiller au respect du droit moral.

Les reproductions sont accompagnées d’une notice explicative de l'historique de l’œuvre.

Le sigle et la mention « Reproduction - Musée Rodin » garantissent  la qualité et la provenance de la reproduction de sculpture.