Iris, messagère des dieux
Auguste Rodin (1840-1917)
On reconnaît dans Iris l'agrandissement d'une étude pour la figure allégorique destinée à couronner le second projet de Monument à Victor Hugo (1897), dans lequel le poète apparaît debout : disposée en position plongeante, elle fut alors complétée d'un bras droit tendu, d'une tête et d'une paire d'ailes.
Privée de sa tête et d'un de ses bras pour mieux se concentrer sur l'essentiel, avec ses jambes écartées et son sexe qui s'ouvre à la face du spectateur, Iris messagère des dieux n'est pas sans rappeler l'Origine du monde de Courbet (1866, Paris, musée d'Orsay). Auguste Rodin y eut peut-être accès, grâce à Edmond de Goncourt qui vit lui-même le tableau, le 29 juin 1889, à un moment où il était en relation avec Rodin qu'il cite à plusieurs reprises dans son Journal. Le parti de Rodin de présenter Iris dressée à la verticale, comme suspendue dans l'espace, et de manière quasi frontale, en fait une image forte et triomphante de la féminité, promesse de plaisir, de vie, mais aussi de mystère.
Chaque reproduction nécessite un grand savoir-faire et mobilise les équipes du Musée Rodin et ses artisans. C’est à partir des moules officiels des collections du musée que ces reproductions en résine les plus conformes sont éditées. Elles sont ensuite patinées à la main pour leur donner l'aspect du bronze, du plâtre ou encore du marbre.
Enfin, elles sont validées et contrôlées par les conservatrices et conservateurs du Musée Rodin afin de veiller au respect du droit moral.
Les reproductions sont accompagnées d’une notice explicative de l'historique de l’œuvre.
Le sigle et la mention « Reproduction - Musée Rodin » garantissent la qualité et la provenance de la reproduction de sculpture.